Transformation d’une liaison routière en aménagement paysager réservé aux mobilités douces
Ce
réaménagement fondamental apporte une qualité paysagère, avec espaces de
détente, au cœur de la Genève Internationale. Il favorise l’interface avec les
transports publics et assure la continuité de l’itinéraire piéton reliant le
lac à la place des Nations et celui du centre-ville au Jardin Botanique.
Contexte
Situé entre le quartier des organisations internationales et celui de
Sécheron, le chemin Eugène-Rigot longe la voie de chemin de fer au sud et
jouxte un parc conduisant à la place des Nations au nord. C’est une liaison perpendiculaire
entre deux axes structurant du réseau routier. Avant travaux, une chaussée à
double sens bordée de trottoirs et très chargée en trafic, rendait le
cheminement peu attractif pour les piétons.
Avec le développement du quartier, il a été nécessaire de requalifier ce chemin et d’offrir un espace public de qualité en phase avec les activités du secteur, sans tenir compte des limites parcellaires, propriétés de la Ville, de l’Etat et d’une fondation privée. La concertation entre ces derniers a permis de développer un aménagement commun de type paysager, abandonnant la notion même de route avec trottoirs, chaussée, stationnement et alignements d’arbres.
Description du projet
L’aménagement de façade à façade, sans différence de niveau fluidifie la
circulation des mobilités douces et des personnes à mobilité réduite tout en
permettant les accès au collège Sismondi, à la Maison de la Paix et au parc
Rigot, par les véhicules de services et les visiteurs. L’accent est mis sur les
connexions entre différents bâtiments, fonctions et utilisations de l’espace
qui s’étendent jusqu’au pied des bâtiments voisins pour former un ensemble avec
le parc Rigot. Cette disposition permet d’offrir une image cohérente et
unificatrice de l’espace urbain dans ce secteur.
L’aménagement en parc offre des cheminements courbes circulant entre des îlots de verdure plantés d’arbres. Les parties carrossables sont limitées à leurs emprises minimum et seuls les ayants-droit y ont accès. L’axe perpendiculaire, réservé aux mobilités douces, est renforcé par la partie centrale située en zone piétonne qui fonctionne comme un carrefour piétonnier entre l’itinéraire lac-Nations d'une part, avec la passerelle de la Paix qui permet de franchir les voies de chemin de fer, et la liaison entre le centre-ville et le Jardin Botanique d’autre part.
Les revêtements
Un enrobé bitumineux couvre les zones carrossables tandis qu’un gravier
stabilisé «Stabilizer» composé de gravier et de liant végétal est choisi pour
les espaces dévolus aux mobilités douces
Plantations
Des grandes essences composées de chênes et de cerisiers à fleurs
prolongent le périmètre boisé du parc Rigot. Elles confèrent à ce lieu une
identité végétale qui s’harmonise à l’ensemble construit du site et redéfinit
une nouvelle frange arborée au sud du parc. Les îlots de verdure au sol se réfèrent au contexte bâti, tout en
traduisant une volonté de continuité verte dans le prolongement du parc. Aussi,
et à l’image de ce dernier, les îlots situés à proximité sont semés en prairie à
fleurs; ceux aux abords directs de la Maison de la Paix sont, quant à eux,
plantés en graminées afin d’assurer une transition végétale.
Equipement
Les possibilités de séjour sont nombreuses
avec la pose de bancs avec accoudoirs et de bancs « galets »
spécialement conçus pour s’intégrer au site. Des mâts d’éclairage arqués suivent les courbures des cheminements.
Situés à différentes hauteurs, les luminaires et leur nombre s’adaptent en
fonction de la situation et de l’effet attendu. Plus aériens et généreux dans les
parties carrossables et entre les bâtiments, ils sont fixés légèrement plus bas
lorsqu’on se trouve dans la partie parc.
Organisation
Étapes
2010:
vote du crédit d’étude par le Conseil municipal
2014 :
vote du crédit de construction par le Conseil municipal
2015 :
octroi des autorisations de construire et début des travaux
2016 :
inauguration
Aspects financiers
Crédit
d’étude : Frs. 281'000.-
Crédit
de réalisation : Frs. 2'824'668.-
(Participation
financière de l’Institut des Hautes études internationales et du développement
HEID . Frs. 1'945'332.-)